Croisière dans le Devon UK, Juin 2018
Vendredi 8 Juin 2018:
Paul et Stéphane
se retrouvent à Ambon Chez Lionel vers 15h00. Nous allons ensuite
chercher Salvatore sur Vannes, puis faisons route sur L’Aber Wrac’h
en voiture, où nous attend Solivalio sur le ponton C, depuis une
petite semaine, arrivé en avance sur les lieux après son convoyage
de Conleau à L’Aber Wrac’h les samedi 2, Dimanche 3 et lundi 4
juin dernier. Sophie, la femme de Lionel a la gentillesse de nous
amener sur le bateau, soit 2h30 de route à l’aller et 2h30 au
retour. Un grand merci de la part de l’équipage !
Nous touchons le charmant village de
l’Aber Wrac’h vers 18:00, un des 3 Abers de la pointe nord- ouest
de la Bretagne avec l’Aber Ildut et l’Aber Benoit.
L’équipage descend sur le ponton C, chargés des victuailles, du
radeau de survie et de nos affaires pour quinze jours de navigation. Pendant que
Sophie retourne sur Ambon, nous chargeons, organisons et rangeons
l’ensemble de nos affaires dans les coffres et équipets, pour
rendre ainsi disponible le carré dans lequel nous aurons à gérer
la vie quotidienne en mer et dans les ports. Le plein d’eau et de
gas-oil avait été fait le week-end précédent, ainsi que le
nettoyage complet du pont (Merci Thierry !).
Port de l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Premier repas à bord, les quenelles
de brochet (Recette Lyonnaise ramenée par Paul), nageant
copieusement dans la sauce Nantua avec les quarts de patate
règlementaires, voilà un solide repas pour nous tenir jusqu’à
demain matin. Une musique techno nous amène sur la place de village
dont la fête bat son plein en toute simplicité. Nous flânons parmi
une exposition de peintures, sculptures et les sons psychédéliques
appelées musiques du monde, chacun plongé dans l’expectation de
la réalisation de ses rêves de croisière, tandis que l’atmosphère
de brume tombante sur l’ile de la vierge estompe le phare qui finit
par ne plus nous indiquer sa présence.
Objectif avéré du capitaine:
débarquer sur les côtes du Devon, sur la ville balnéaire de
Brixham, début de la riviera du pays de l’Albion, puis remontée
jusqu’à l’île de Wight par étapes plus ou moins longues de 15
à 50 miles marins, redescente ensuite sur les îles Anglo-normandes pour ne
pas perdre trop brutalement l’usage de la langue de Shakespeare
acquis durement sur le sol de sa Majesté, puis retour sur le sol
Français par la côte de granit rose, remontée de la Bretagne nord,
enroulée autour du phare du four et descente du chenal de même nom,
traversée de l’Iroise du nord au sud jusqu’à la pointe de
Pennmarch, remontée de la Bretagne Sud, traversée de la baie de
Quiberon puis du Golf du Morbihan jusqu’à Conleau, port d’attache.
Voilà, sur le papier, le programme de cette chevauchée de 4 hommes
sur un bateau, version française non empreintée à Jérôme K
Jérôme, car le marin Breton sait naviguer, il ne faut pas pousser
non plus ! La page à écrire est maintenant ouverte sur la
vraie vie en mer : c’est parti !
Parcourt des deux semaines de croisière, juin 2017.
Samedi 9 Juin 2018:
Départ du port de l’Aber Wrac’h
à 7h30, avec un vent de nord-est qui ne nous arrange pas pour atterrir
dans le Devon à Brixam, de l’autre côté de la manche ouest. Ça commence,
c’était prévu par la météo, mais cela ne devrait pas être une
raison suffisante pour que ça se passe pas comme prévu ! Ce
constat annoncé déjà depuis quelques jours par les prévisions météo
et les fichiers Grib téléchargés sont bien là, aucune sirène
fut-elle au large de l’île de Stagadon ne saurait nous mentir par
ses chants.
Départ de l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Départ de l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Nous devions faire une route au 22 pour atteindre
Brixham, Solivalio pouvant courageusement et au mieux remonter à 60°
du vent, et après estimation des dérives de près et des courants
des marées alternées à 15°; Ce scénario imposait donc d’avoir
un vent placé à minima au 110-120 pour espérer faire une route
directe. Ce n’est pas le cas, et le vent sera au mieux au 90. Nous
espérons juste ne pas atterrir trop bas sur le cap Lizard, mais un
peu plus haut sur Plymouth (On peut rêver) en faisant route réelle
plein nord. Chienne de vie ! Sachez que lorsque Solivalio veut
frayer sur les côtes irlandaises, il doit se battre avec un Nordé
(Nord-ouest) au près et pas toujours direct, et lorsqu’il rêve
des contrées douces du Devon, il se cogne un vent de Nord-Est. Nous
suggérons quelques sacrifices avant départ, qu’il faudra mettre
au point pour les prochaines expéditions ! Athènes et Spartes
l’ont fait pour atteindre les rives de Troie la puissante et
reprendre la belle Hélène à l’infâme Paris Alexandre. Ne
pourrions-nous pas demander également un coup de pouce de temps en
temps aux dieux nouveaux, sans aller jusqu’à sacrifier une
Iphigénie de passage ? Ainsi va la vie du marin en mer,
semblable à celle sur terre avec ses congénères : ils ne sont
jamais où on les attend, mais c’est ce qui fait le charme des
surprises !
Départ de l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Départ de l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Pour optimiser notre route dès le
départ, nous coupons par la passe Est du chenal de l’Aber Wrac’h,
et gagnerons une bonne demi-heure par rapport à la route qui
contourne la dernière cardinal Ouest à l’extrême Ouest de la
passe. La route est bien tracée, pas de surprises, le coup de
patte de Lionel, le capitaine, se retrouve là dans ses moindres
détails.
Le vent est au 70-80, allant peu à
peu s’intensifier de 10-15 nœuds en matinée, 20 nœuds puis 25
nœuds en début d’après-midi. La mer va monter raisonnablement
avec des vagues de traverse Est-Ouest en régime établi,
entrecoupées et hachées au plus fort de l’après-midi, rendant le
près serré de Solivalio moins confortable. Cela devrait aller ainsi
jusqu’à 18h-20h pour mollir ensuite. De fait, nous faisons une
route plein nord et trop ouest de 20° sur l'objectif, Brixam.
Route vers Brixham, sud de l'Angleterre, Devon,juin 2018.
Départ de l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Départ de l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Route vers Brixham, sud de l'Angleterre, Devon,juin 2018.
Le premier rail se traverse vers
14h00, rail montant sous la brume ne laissant apparaître qu’un
cargo à la poupe, géant de fer qui passe dans le vrombissement
saccadé de son hélice implacable, puis glisse et disparaît,
fantomatique, vers son destin. Les premiers vols de fous de Bassan
sont là pour nous rappeler l’espoir du large. Un repas chaud à la
hâte (Merci Lionel), et la route se poursuit au pré serré. Le
deuxième rail (Descendant) se traversera en fin d’après-midi,
véritable autoroute de cargos (Pas moins d’une dizaine visibles
grâce à la levée de la brume saline) croisant à la poupe et à la
proue de Solivalio. Les heures s’égrainent au rythme des piqués
de l’étrave dans les vagues, des prises de ris au vent qui monte,
du silence fracassant du vent de nord-est. La route à faire est
claire, le bateau est propre et marche autour de 5 Nœuds. L’équipage
prend déjà ses premières habitudes même si l’amarinage n’est
pas encore là.
Traversée du rai de Ouessant, Manche, juin 2018.
Premier quart vers 22h30-3h00 avec Salvatore et Stéphane. Moment magique de la navigation de nuit, lorsque les irisations orangées se fondent dans le bleu profond de la mer, le silence s’installe sous la voute étoilée qui s’éclaire peu à peu, Venus en tête à l’ouest, Jupiter sur le tableau de bord avec sa grande ourse s’étalant peu à peu lorsque s’assombrit l’horizon ouest, la petite Ourse en tête de mât et le W de Cassiopée comme point de route sur l’horizon nord de nos espoirs d’Angleterre. La nuit est claire et parle au marin, comme une sirène envoûtante racontant la destinée des hommes, leurs rêves éphémères, leurs bordées de problèmes qui s’évaporent à la montée d’un monde vespéral de silence et d’or. Les vers de José Maria de Heredia, les conquérants, parlent fort dans la mémoire des marins ! Les discussions solitaires avec son âme égrainent lentement les heures comme perles et joyaux. Quelques vers de Baudelaire, qui raisonnent encore :
Finalement, nous entrerons dans le Devon et dans la marina de Brixham le Dimanche à 19h00 avec une navigation qui aura été relativement peu fatigante sur la journée de Dimanche pour les corps, beaucoup plus pour les nerfs des impatients qui grincent à l’idée de tirer des bords de près pour remonter au vent et atteindre l’objectif en faisant deux fois la distance. La voile ? D’abord une école de patience ! Nous aurons finalement parcourus près de 140 miles depuis l’Aber Breton.
L’amarrage se fera sur un pont flottant. Un jeune couple de près de 70 ans vient nous parler du fond de leur annexe, de Teignmouth, leur port d’attache depuis 37 ans ! Magnifiques lutins de mer à l’œil pétillant et au pied marin.
Traversée du rai de Ouessant, Manche, juin 2018.
Premier quart vers 22h30-3h00 avec Salvatore et Stéphane. Moment magique de la navigation de nuit, lorsque les irisations orangées se fondent dans le bleu profond de la mer, le silence s’installe sous la voute étoilée qui s’éclaire peu à peu, Venus en tête à l’ouest, Jupiter sur le tableau de bord avec sa grande ourse s’étalant peu à peu lorsque s’assombrit l’horizon ouest, la petite Ourse en tête de mât et le W de Cassiopée comme point de route sur l’horizon nord de nos espoirs d’Angleterre. La nuit est claire et parle au marin, comme une sirène envoûtante racontant la destinée des hommes, leurs rêves éphémères, leurs bordées de problèmes qui s’évaporent à la montée d’un monde vespéral de silence et d’or. Les vers de José Maria de Heredia, les conquérants, parlent fort dans la mémoire des marins ! Les discussions solitaires avec son âme égrainent lentement les heures comme perles et joyaux. Quelques vers de Baudelaire, qui raisonnent encore :
« Homme libre, toujours tu
chériras la mer.
« La mer est ton miroir, tu
contemples ton âme
« Dans le déroulement infini de
sa lame
« Et ton esprit n’est pas un
gouffre moins amer
Peu de rencontres dans ces heures de
barre à surveiller Bâbord sous le génois, et Tribord au vent de
Solivalio. La mer appartient pour un temps à l’équipe de quart.
La relève se fait vers 3h00, la première équipe de quart ayant
expurgé la substantifique moelle de leur énergie pour succomber peu
ou prou à la fatigue saine et salée des veilles de pont. Les côtes
anglaises devraient être en vue vers 4h00 du matin, le voilier ayant
bien marché toute la journée entre 4.5 et 5.2 nœuds réguliers.
Arrivée sur les côte Anglaise, juin 2018.
Brixham, l’objectif est inatteignable dans ces conditions de vent de nord-est
sera à 40miles à l’est du cap sur lequel pointe le nez de
Solivalio. Les
côtes pouvant être atteintes vers 4h00, ce dimanche 10 juin, nous
décidons de continuer sur Brixham pour coller au programme qui a été
organisé. Le vent mollissant, le capitaine décide également de
faire chanter les cylindres de Volvo penta, et filer plein Est appuyé
par une voile qui se gonfle par l’aire du voilier. Nous parcourons
ces longs miles de remontée vers l’est, en grignotant d’heure en
heure les caps et pointes du littoral sud le Cornouaille Anglaise.
Finalement, nous entrerons dans le Devon et dans la marina de Brixham le Dimanche à 19h00 avec une navigation qui aura été relativement peu fatigante sur la journée de Dimanche pour les corps, beaucoup plus pour les nerfs des impatients qui grincent à l’idée de tirer des bords de près pour remonter au vent et atteindre l’objectif en faisant deux fois la distance. La voile ? D’abord une école de patience ! Nous aurons finalement parcourus près de 140 miles depuis l’Aber Breton.
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018.
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Relâche dans la marina, douches et
promenade à la découverte de cette petite station balnéaire « so
British », repas consistant et tour en ville complèteront ce
dimanche.
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Navigation vers Brixham, les côtes Anglaise, juin 2018
Brixham, les côtes Anglaise, Devon, juin 2018
Brixham, les côtes Anglaise, Devon, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Très belle promenade jusqu’au fond du port, petite ville
qui dévale le vallon Est de la baie, beaucoup de paysages, de
maisons et de mots qui ajoutent au dépaysement pour l’équipage.
Brixham est une ville plutôt jeune du 18ièle siècle, bâtie sur le
socle du métier de la pêche. Trois thoniers armés entre 1892 et
1930 sont amarrés au ponton en face de l’ancienne criée
reconvertie, et témoignent de ce passé. Toutefois, les trois mondes
maritimes s’y côtoient ici : flotte de pêche, navires de
commerce et port de plaisance semblent se répondre pour affirmer ses
racines, ses utilités ou ses voyages plaisants. Nous allons
finalement rejoindre une Morphée ensorcelante aux bras immenses pour
un grand sommeil réparateur.
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Solivalio, Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Brixham,, Devon UK, juin 2018
Lundi 11 juin:
Départ du port de Brixham vers 9h30
pour rejoindre en face de la baie la ville de Torquay pour une halte
de midi, une petite excursion et visite touristique. Eole est
chafouin ce matin, et ne nous concèdera aucune risée pour nous
mener à bon port, nous sommes en mode méditerrané soleil et chaleur. Le moteur sera de bon conseil pour traverser les
4 miles jusqu’à Torquay, où nous amarrerons Solivalio sur le
ponton d’accueil.
Torquai est une très belle ville balnéaire de nouveau, à la
longue rue commerçante et pittoresque qui fleure bon la Riviera
anglaise. Nous visitons une église protestante et nous faisons
alpaguer par les serviteurs de Dieu. Dialogues échangés dans le
sanctuaire, qui nous apprend un peu de l’histoire de la ville.
Celle-ci aurait été fondée par les Thor, qui auraient alors bâti
leur premier quai sur la façade de la manche Ouest. Thor Kay, puis
Torquay, voilà qui plante le décor. Les narrateurs restent prudents
sur ces origines peut-être retrouvées au fond d’une pinte de
bière par quelques amoureux des mots et des blagues.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Solivalio,Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Torquay, Devon UK, juin 2018.
Nous déjeunons
dans le cockpit de Solivalio sous le soleil estival que nous
n’aurions jamais imaginé. Départ en début d’après-midi pour
Teignmouth, toujours sous un soleil qui ferait mentir un cliché
photographique : ici, le Devon, au sud de l’Angleterre ?
Non ! Nous sommes en Grèce, nous sommes dans les gorges de
Bonifacio, nous sommes en Italie ! Nous longeons des falaises
incroyables, dévalées de prés chéris par des tondeurs de green,
dépassons quelques rocks plantés en mer, isolé de leur base par
une érosion patiente.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Route entre Torquay et Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Le vent est faible de nouveau, et le Volvo Penta nous
pousse vers la passe ensablée du
port de Teignmouth. Un dragueur de fer joue les don juan dans
l’entrée, et semble retirer encore et encore des montagnes de
sable que les falaises rouge malignes s’ingénient à combler. Jeu sans
fin entre David et Goliath pour rendre accessible l’entrée du
port.
Dragueur du chenal du port de Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Cette passe est particulière, avec des courants incroyables
allant jusqu’à 4 ou 5 nœuds à chacune des bascules des marées.
Il faut contourner un banc de sable par tribord à l’entrée, puis un
deuxième par Bâbord, langue perfide étendue en pointe avancée.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth est vraiment pittoresque, le charme d’une station
balnéaire modeste qui s’appuie sur un port de commerce en
activité. Une très longue « promenade des anglais » aux
charmes plus discrets que celle de Nice, invite à la déambulation
indolente, aux bains de mer un peu brunie de la manche, à la piscine
« Le Lido » à ciel ouvert fleurant la riviera du 19ième
siècle, à l’estacade plongeant au large de la manche, puis aux
cabanons ouverts côté rivière et offrant en toute simplicité leur
quotidien aux flâneurs de passage, aux terrasses à la convivialité
qui ressemble au Sud.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
L’amarrage se fera sur un pont flottant. Un jeune couple de près de 70 ans vient nous parler du fond de leur annexe, de Teignmouth, leur port d’attache depuis 37 ans ! Magnifiques lutins de mer à l’œil pétillant et au pied marin.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
Teignmouth, Devon UK, juin 2018.
La ville balnéaire est humble et populaire,
accolée au port de commerce toujours en activité, desservie par une
sinueuse et pittoresque voie ferrée qui longe le littoral vers le
nord. Très belle escale.
La journée s’éteindra aux sons d’un
repas vespéral, sous les feux baissants de l’astre, le passage de
yoles aux puissants coups de rames d’ondines musclées, des
discussions autour de la carte et du PC pour les étapes du
lendemain. Le courant flue vers la passe en bruissement de rivière.
L’équipage dort et rêve déjà à l’ile de Wight.
Mardi 12 juin:
Départ au matin. Il est 7h30
lorsque Solivalio quitte la passe de Teignmouth et file plein Est
pour un périple de 50 miles en direction de Weymouth, caché
derrière le cap de Portland. Le capitaine enrage de nouveau. Si le
vent est relativement bien placé, il est très faible. Nous savons
déjà qu’il ne nous accompagnera que jusque vers 11h00, puis nous
laissera en plan au milieu de la baie, à nous démener pour passer
le cap. Le temps n’est plus au soleil, le ciel est couvert et nous
permet de conserver ses quelques nœuds de vent utile. Nous avons la
chance de faire marcher le bateau à 4 nœuds pendant les deux-tiers
du parcours, ce qui est le minimum syndical pour une route de 50
miles. Tant mieux, c’est moins pire que prévu. Le restant sera au
moteur appuyé par la voile. Nous voyions au large du cap de Portland
à franchir, une agitation hors de mesure par rapport au temps et au
vent.
Route entre Teignmouth et Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Une succession de vagues, certaines déferlantes mais
heureusement de moins d’un mètre, galope telle une horde de
chevaux sauvages sur un espace immense se perdant à l’horizon de
la mer.
Route entre Teignmouth et Weymouth, pointe de Bill of Portland, Devon UK, juin 2018.
Mer agitée, Route entre Teignmouth et Weymouth, pointe de Bill of Portland, Devon UK, juin 2018.
Qu’est-ce ? Nous approchons et traversons cette
tempétueuse agitation de plusieurs centaines de mètre-carrés et
finissons par comprendre le phénomène : un courant fabuleux de
4 nœuds courre sur la surface d’une eau profonde d’une
soixantaine de mètres, et vient se casser sur un haut-fond partant
de la pointe et allant mourir à plus d’un demi mille en mer,
créant ainsi cette folle agitation. C’est la sortie du golfe ou
notre Raz-de-Sein en dimension XXL. Nous aurons à rencontrer ce
phénomène plusieurs fois. Ici, le courant est un facteur
déterminant dans les choix de route, les heures de départ et de
franchissement des caps. Nous imaginons le champ de bataille que cela
doit être par un vent de 25 nœuds ! Gode Save the Queen et les
marins. La pointe de portland passée, nous remontons encore 7 miles
vers Weymouth, en longeant les falaises, puis l’interminable rade
militaire et de commerce, avant de franchir la passe menant au port.
Nous débarquerons finalement vers 20 heures, douche et détente dans
une ville dont le port et ses maisons typique resteront
principalement dans notre mémoire. La nuit sera profonde et
réparatrice.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Solivalio, Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Weymouth, Devon UK, juin 2018.
Mercredi 13 juin:
Debout au chant du coq. Lever 6
heures, Solivalio quitte son amarre à 6h30 le ventre vide. Ainsi
soit-il pour que la route d’aujourd’hui soit la plus profitable
possible, courant, vent et cap s’entendent. Malgré des vents de
Nord-est peu profitables, et de faible intensité entre 8 nœuds et
12 nœuds maximum, nous progressons vers le mouillage de Swanage,
joli petite station balnéaire qui nous recevra jusque vers 17h00,
afin d’attendre la renverse de courant. En effet, ces courants sont
très forts et ne nous permettent définitivement pas d’espérer
progresser vers Yarmouth à contre. Solivalio prend son mouillage
assez loin de la jetée de Swanage, et nous sortons l’annexe et le
moteur pour descendre à terre.
Départ de Teymouth, Devon UK, 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Route entre Teymouth et Swanage, Devon UK, juin 2018.
Le ciel est au beau fixe et révèle
les couleurs de l’eau et des façades de front de mer. Nous allons
jusqu’à la pointe et visitons le poste de surveillance tenu
bénévolement selon le mode Britannique. Un sénior d’une extrême
gentillesse nous explique sa fonction. Nous voyons déjà les jeux de
courant qui courent sur la pointe.
Visite du poste de surveillance de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Visite du poste de surveillance de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Le vieux village accroché sur la
pente ouest de Swanage est vraiment typique et présente des cottages
en pierre brut et un château.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Ville de Swanage, Devon UK, juin 2018.
Nous embarquons sur Solivalio et
repartons vers 17 heures en direction de Yarmouth, premier port à
l’ouest de l’île de Wight juste lorsqu’on rentre dans le
Solent, bras de mer entre le continent et l’île, qui s’encadre
par Pool sur le continent et les Needles sur Wight à l’Ouest, et
Southampton sur le continent et Nettlestone
à l’extrême Est de la passe.
Sur la route entre Swanage et l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Route entre Swanage et l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Route entre Swanage et l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
La navigation se fait
d’abord avec les courants, qui poussent jusqu’à plus de neuf
nœuds le voilier dans l’entrée du Solent. Nous avalons les
quelques miles qui nous séparent de l’entrée du port de Yarmouth,
en passant nord des black rocks. Yarmouth est enfin atteint, marina
de la voile avec Cowes.
l'île de Wight, pointe de Needles, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, pointe de Needles, Devon UK, juin 2018.
Arrivée sur les côtes de l'île de Wight, juin 2018.
l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Nous sommes orientés vers notre ponton par
Hélène Mac Arthur, dont nous nous demandions ce qu’elle avait
bien pu devenir depuis ses exploits au Vendée Globe. Peut-être
n’était-ce pas elle, nous ne savons. La soirée est avancée. Nous
dinons sur le voilier et allons visiter brièvement la ville.
Jeudi 14 Juin 2018:
C’est jour de relâche pour
l’équipage, et laisserons à l’occasion une dépression qui
descend de Norvège et souffle par l’ouest de la grande Bretagne
quelques 25 à 30 nœuds de vent salé. C’était prévu au
programme. Après un nettoyage du bateau, le capitaine opte pour un
module « vélo à travers l’île de Wight ». Nous
ferons une cinquantaine de kilomètre sans encombre, en suivant au
mieux les voies secondaires et les chemins. Le matin sur l’île est
chafouin : pluie et vent au programme jusqu’à près de 11h30.
Nous filons vers Cowes Ouest sans vraiment trouver de chemin côtier
pour admirer le paysage. Après avoir loupé le parc naturel entre
Yarmouth et Cowes (La pluie hachée nous avait caché la route
d’accès), nous serons aux portent de Cowes Ouest et
pique-niquerons devant le Solent et l’entrée de la passe de Cowes.
Cowes Ouest est une ville très chic, beaucoup de bateaux aux
mouillages et marina, dont une belle flottille de Dragons et/ou
requins qui s’alignent comme autant de harengs dans le courant.
Boutiques de vêtements de voiles de marques, aux prix très
éclectiques, restaurants selects et magasins de charmes.
Le retour
sur Yarmouth se fera avec un crochet sur le parc naturel, qui de fait
est l’embouchure d’une double rivière dans un delta de marais
salants où se nichent les oiseaux de mer et de marais qu’on peut
étudier grâce à des observatoires.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, parc national, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Port de plaisance de la Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Port de plaisance de la Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
Port de plaisance de la Ville de Cowes, l'île de Wight, Devon UK, juin 2018.
De retour sur Solivalio, nous
discutons de la journée du lendemain et de la traversée du Channel
en direction de l’ile d’Alderney (Nom Anglais) ou Aurigny (Nom
Normand) selon l’orientation effective du vent et l’ampleur des
dérives liées aux marées. Le départ est fixé à 4 heures du
matin pour bénéficier de tout le courant du Solent qui doit nous
sortir au Sud de Wight. Il est donc temps de dormir à 10h00, pour
ceux qui sont réglés pour dormir de bonne heure.
Vendredi 15 Juin :
Lever tôt à 4h00, heure française.
Nous déjeunons, préparons le bateau pour la traversée et larguons
les amarres. Quelques voiliers ont également pris l’option d’un
départ matinal pour bénéficier les forts courants qui pousseront à
l’Ouest vers la sortie du Solent.
Le ciel à l’Est est déjà éclairé des premières lueurs de l’aube, tandis que l’ouest reste dans une pénombre qui fait ressortir les balises du Solent. Nous sommes pris rapidement dans le courant et Solivalio dévale le Solent à près de 8 nœuds par rapport au fond. Le vent est placé nord-ouest et est établi à 12 nœuds. Les black rocks, à la sortie, sont avalés par le Nord, puis la balise Ouest des Needles est elle-même dépassée avant de caler notre route vers Alderney (Aurigny pour les Normands), île qui, avec le cap de la Hague au Nord-ouest du Cotentin, définit le trop fameux Raz Blanchard.
L’orthodromie, le chemin géographique le plus court entre deux points du globe, ne sera pas notre choix. En effet, la moyenne des courants montants et descendant n’étant pas favorables à une route sud-ouest d’une part, et le changement de l’orientation des vents de Ouest-Sud-Ouest à Sud-Ouest d’autre en cours de journée d’autre part nous font décider pour une remontée au plus près quitte à se placer trop Ouest par rapport à Alderney, mais nous donnera beaucoup de liberté pour abattre lorsque les vents tournerons au sud-ouest. Le parcours total est de 68 miles. Nous avalons les 20 premiers grâce au courant, puis comptons les heures au fil des aléas de vent et de courant. Nous aurons la chance d’avoir un vent porteur sur la presque totalité de la traversée. Eole est avec nous, la stratégie de traversée a été bien pensée, ainsi que la planification de la route pour arriver sans entrave en vue d’Alderney à l’étale vers 19h30 en heure anglaise. Le courant est en effet impressionnant. Ici, il faut d’abord raisonner courant pour tracer sa route.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Le ciel à l’Est est déjà éclairé des premières lueurs de l’aube, tandis que l’ouest reste dans une pénombre qui fait ressortir les balises du Solent. Nous sommes pris rapidement dans le courant et Solivalio dévale le Solent à près de 8 nœuds par rapport au fond. Le vent est placé nord-ouest et est établi à 12 nœuds. Les black rocks, à la sortie, sont avalés par le Nord, puis la balise Ouest des Needles est elle-même dépassée avant de caler notre route vers Alderney (Aurigny pour les Normands), île qui, avec le cap de la Hague au Nord-ouest du Cotentin, définit le trop fameux Raz Blanchard.
L’orthodromie, le chemin géographique le plus court entre deux points du globe, ne sera pas notre choix. En effet, la moyenne des courants montants et descendant n’étant pas favorables à une route sud-ouest d’une part, et le changement de l’orientation des vents de Ouest-Sud-Ouest à Sud-Ouest d’autre en cours de journée d’autre part nous font décider pour une remontée au plus près quitte à se placer trop Ouest par rapport à Alderney, mais nous donnera beaucoup de liberté pour abattre lorsque les vents tournerons au sud-ouest. Le parcours total est de 68 miles. Nous avalons les 20 premiers grâce au courant, puis comptons les heures au fil des aléas de vent et de courant. Nous aurons la chance d’avoir un vent porteur sur la presque totalité de la traversée. Eole est avec nous, la stratégie de traversée a été bien pensée, ainsi que la planification de la route pour arriver sans entrave en vue d’Alderney à l’étale vers 19h30 en heure anglaise. Le courant est en effet impressionnant. Ici, il faut d’abord raisonner courant pour tracer sa route.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Route entre L'Île de Wight, Devon UK et l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Le port d’Alderney est sur la face nord, sans difficultés d’approche, long et profond jusqu’à la cale.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Samedi 16 Juin:
Relâche sur l’île d’Alderney
jusqu’à 16h00. Par flemme de gonfler notre annexe, nous faisons
appel au bateau-taxi dont les demandes de droits de passage font
bondir le capitaine et entamer une négociation âpre dont Alderney
se souviendra ! Nous visitons toute la partie nord et nord-ouest
qui présente une succession d’une douzaine de forts dont 3 n’ont
pas été touchés par l’armée Allemande pendant la deuxième
guerre mondiale.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Très belle petite île à l’unique village du nom
de Saint-Anne et dont la population à l’année est de près de
1300. Cette île est indépendante administrativement de
l’Angleterre, bien que rattachée juridiquement, et possède avec
Guernesey ses propres euros.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
Nous rencontrons et discutons avec des
personnes d’une extrême gentillesse, pique-niquons à l’ombre
d’un musée, pause-café devant la fin du match France-Australie et
nous retournons au bateau pour appareiller vers l’île de Sark vers
16h45 à mi marée pour profiter des forts courants. Le vent est
établi entre 20 et 23 nœuds, et contournerons Alderney par l’Ouest
sans aller chercher les Casquets, mais en filant au près serré par
la passe Swinger entre Alderney et l’île Burthou.
Sortie de l'Île d'Alderney, Anglo Normande, juin 2018.
La passe donne
lieu à une formidable accélération du courant Nord-Sud qui,
luttant contre les vents opposés soulève une agitation de vagues
hautes et croisées, véritable marmite Gargantuesque dont l’écume
blanchâtre aura lavé tous les ponts de la marine à voile et à
moteur. Ici, c’est grandiose. La route devient ensuite plus calme
en courant, bien que notre vitesse ne mollisse pas, et la stratégie
d’arrivée sur le mouillage de la grève de la ville, au nord-est
de l’île de Sark aura été bien menée dans ces eaux aux courants
maritimes inconnus des bretons de l’atlantique.
Route entre l'Île de Alderney, Anglo Normande, et l'Île de Sark, juin 2018.
Route entre l'Île de Alderney, Anglo Normande, et l'Île de Sark, juin 2018.
Pêche à la balancine, qui s'est libérée de la bôme, Route entre l'Île de Alderney, Anglo Normande, et l'Île de Sark, juin 2018.
Après une
navigation de 20 miles, nous agrippons une des 11 tonnes de mouillage
de l’anse, au pied de falaises verticales, parmi les 4 autres
voiliers en escale.
Mouillage de la grève de la ville, Île de Sark, juin 2018.
Mouillage de la grève de la ville, Île de Sark, juin 2018
Le soir descend doucement sans surprendre
l’équipage en relâche autour du diner, et la nuit avance sa
trainée d’étoiles aux pieds du superbe mouillage.
Dimanche 17 Juin :
Mouillage de la grève de la ville, Île de Sark, juin 2018.
Après une nuit de roulis, relâche
sur l’île de Sark jusque vers 16h00. Nous visitons cette
incroyable île perchée sur un socle rocheux de plusieurs dizaines
de mètre, île au confort brut soumise à la rudesse des éléments.
Pour nous qui vivons au rythme de Solivalio, nous débarquons au plus tôt par la grève de la plage, montons l’escarpe par un sinueux chemin perdu dans une végétation tropicale, débarquons dans le village désert pour continuer vers la petite Sark, au Sud-ouest de l’île
Débarquement sportif sur l'ïle de Sark, juin 2018.
Zone marchande, Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
L’unique village se déploie le long d’une rue en terre battue,
et semble sortir au rythme des arrivées de Ferries touristiques :
remontée des convois humains de la cale jusqu’au village par une
pente raide interminable, proposition de calèches pour une visite de
l’île, restaurants tout mignons aux jardins dressés au cordeau
par la patiente de quelques jardiniers anglais, achats de
souvenirs-souvenirs puis retour au ferry par le même tracteur de
transport.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Les deux rochers (Le grand et le
petit) sont reliés par un pont étroit de pierre construit par les
prisonniers allemands, qui surplombe les criques Ouest et Est à plus
de 50 mètre dans un vertigineux décor sauvage et brutal.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Nous
descendons ensuite la petite Sark le plus au sud, vers les anciennes
mines d’Argent et le petit port dont la minuscule cale battue par
la mer nous laisse rêveur sur les conditions d’abordage.
Pique-nique sous le soleil anglo-normand face à Guernesey qui
s’ouvre à nous par l’Ouest, et la petite île de Herm au
nord-ouest. Une pause thé dans le jardin mirifique d’une auberge,
visite du port de débarquement des ferries et du petit port de
pêche, puis nous embarquons sur Solivalio vers 16h00 pour
appareiller vers 17h00.
Île de Sark, juin 2018.
Île de Sark, juin 2018.
Le plan de route a été discuté la veille :
nous prendrons par le sud de Sark avec le courant, puis remonterons
nord-ouest vers le port de Saint Peter avec le vent, en jouant sur
l’heure de renverse de la marée. Une navigation de moins de 15
miles. Une petite pluie fine nous mettra dans le bain, le vent sera
de nord-ouest entre 15 et 20 nœuds, le fort courant au rendez-vous
qui nous oblige à des compensations de cap jusqu’à plus de 30°
par rapport à la route réelle. Navigation très intéressante dans
ces conditions de courant et de vent, un traceur fort utile pour
vérifier les dérives de cap et les compensations à appliquer.
Finalement, deux seuls bords seront nécessaires pour cette
traversée, grâce à des courants favorables à la descente sud de
Sark, et un vent bien placé pour rejoindre Guernesey.
Route entre l'Île de Sark et l'Île de Gernesey, juin 2018.
Quelques
ferries à l'entrée de la passe, et une montée de vent à 20 nœuds
mettront un peu de piment à l’arrivée sur l’avant-port que nous
atteindrons à 19h15.
Ville de St Peter, Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Repas sur Solivalio en attendant le passage
vers la marina que nous pourrons prendre en traversant le seuil à
21h. Ce port est en effet fermé naturellement à marée basse, et
soumis aux horaires de pleine mer. Petit tour en soirée dans la très
belle et très riche ville de Saint-Pierre-Port avant d’aller
dormir.
Lundi 18 juin :
Relâche sur la très grande île de
Guernesey. Salvatore et Lionel loueront un scooter pour faire le tour
de l’île (Plus de 50kms), Paul ira flâner dans la ville, et
Stéphane ira marcher sur les extérieurs de Saint-Peter-Harbour, et
visitera la ville.
A noter la maison de résidence de Victor Hugo sur la rue Hatteville, surplombant le fort militaire et l’ensemble portuaire, résidence qu’il occupa de 1850 à 1870 lors de son exil (Un petit différent avec Napoléon 3, « le petit »). En rénovation complète, elle ne pourra pas être visitée avant le printemps 2019.
Après le repas du soir, nous sortirons Solivalio de la marina vers 22h00 pour l’amarrer dans l’avant-port sur le ponton d’attente afin d’appareiller le lendemain dès 4h00 et profiter au mieux des courants porteurs. Le programme à partir du Mardi consistera à rentrer Solivalio sur Conleau, certains étant blasés des navigations en Bretagne Nord, contrées par trop connues du marin Breton. Ainsi va la vie des privilégiés.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Salvator, port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Port de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
Ville de St Peter, Île de Guernsey, Anglo Normande, juin 2018.
A noter la maison de résidence de Victor Hugo sur la rue Hatteville, surplombant le fort militaire et l’ensemble portuaire, résidence qu’il occupa de 1850 à 1870 lors de son exil (Un petit différent avec Napoléon 3, « le petit »). En rénovation complète, elle ne pourra pas être visitée avant le printemps 2019.
Après le repas du soir, nous sortirons Solivalio de la marina vers 22h00 pour l’amarrer dans l’avant-port sur le ponton d’attente afin d’appareiller le lendemain dès 4h00 et profiter au mieux des courants porteurs. Le programme à partir du Mardi consistera à rentrer Solivalio sur Conleau, certains étant blasés des navigations en Bretagne Nord, contrées par trop connues du marin Breton. Ainsi va la vie des privilégiés.
Mardi 19 Juin :
Départ à l’aube, par petite
temps et fort courant. Celui-ci nous accompagnera vers la pointe de
Bréhat et le phare des Heaux sur pas moins de 17 à 20 miles à une
allure de 4 à 5 nœuds qui restent intéressants.
C’est notre pain
blanc de la journée, le plus long et compliqué étant à venir,
faute de vent et face au courant qui nous fera progresser de 1.5 à 3
nœuds pendant une bonne partie de la matinée et du début
d’après-midi. Le capitaine fulmine, s’énerve, grogne, tempête,
rouspète, ronge son frein, chafouine, tourne comme un lion en cage.
Malgré cette formidable dépense d’énergie humaine, rien ne
changera de ces longues heures à écouler dans une succession
d’éclaircies et de nuages grisâtres pour étaler les 55 miles que
nous nous sommes fixés.
Route entre Guernsey, Anglo Normande, et Trégastel, juin 2018.
L’équipage tourne dans le cockpit pour
les tours de veille. Les rochers de Douvres se passent à la vitesse
de la limace en plein rush, soit pas moins de 4 heures à voir le
phare et les cailloux sur Bâbord. Le moteur peine à contre-courant
et nous le ménageons avec un bas régime. La houle se lève comme
attendu dans ce coin de mer entre la pointe Bréhat et les roches de
Douvres.
Nous prendrons progressivement du courant avec nous à
partir de 14h00 qui nous emportera jusqu’à 5.5 nœuds en plein courant, jusqu’au mouillage de Trégastel, entre Ploumanac’h et
Trébeurden. Nous mouilleront vers 20h30 face aux deux plages
touristiques qui alignent ses cabines de bain, et les rochers
délicatement posés par quelques géants artistiques.
Trégastel, juin 2018
Le repas se
passera dans le cockpit, en admirant la descente progressive de
l’astre et la quiétude du mouillage, légèrement roulant. La nuit
sera excellente.
Mercredi 20 Juin :
L’équipage s’éveille dans un
brouillard épais qui estompe les contours du mouillage, rend les
côtes rocheuses et les bateaux fantomatiques. On eût dit un univers
mystique peuplé de farfadets, d’elfes et de sirènes inquiétantes,
progressant autour des cotes dans un silence cotonneux.
Solivalio reste au mouillage comme prévu jusque vers 15 heures, les courants à contre nous imposant un départ différé vers le port de Roscoff. Quelques coutures sur l’easybag, un grand nettoyage de cockpit et de cabine, l’équipage vaque à ses occupations dans la brume bretonne. Repas sur le cockpit, nous observons la stagnation du temps. Nous quittons le mouillage vers 15h00. Le traceur nous sera très utile pour sortir du mouillage de Trégastel, et passer les écueils qui bordent la côte jusqu’à la baie de Lannion.
Quelques voiliers fantomatiques font route vers l’Ouest, jouent à cache-cache dans la brume. Le vent est très instable et faible de secteur nord-ouest à nord, obligeant à de fréquentes manœuvre on et se faire soutenir par M. Volvo. Nous étaleront les 20 miles jusqu’à Roscoff avec le courant qui nous pousse et Solivalio qui navigue entre 2 et 5.5 nœuds. La baie de Morlaix est également passée au large et nous pointons sur le port de Roscoff dans un brouillard qui nous fera découvrir la longue jetée d’entrée à 20 mètres de son bord.
Le traceur n’est pas une option dans ce temps. Arrivée vers 19h00 au ponton, nous prenons une douche et allons manger au restaurant sur le vieux port de Roscoff. Un bijou de 4-étoiles y est caché dans un écrin de granit face à l’île de Batz.
Trégastel, juin 2018
Trégastel, juin 2018
Trégastel, juin 2018
Solivalio reste au mouillage comme prévu jusque vers 15 heures, les courants à contre nous imposant un départ différé vers le port de Roscoff. Quelques coutures sur l’easybag, un grand nettoyage de cockpit et de cabine, l’équipage vaque à ses occupations dans la brume bretonne. Repas sur le cockpit, nous observons la stagnation du temps. Nous quittons le mouillage vers 15h00. Le traceur nous sera très utile pour sortir du mouillage de Trégastel, et passer les écueils qui bordent la côte jusqu’à la baie de Lannion.
Quelques voiliers fantomatiques font route vers l’Ouest, jouent à cache-cache dans la brume. Le vent est très instable et faible de secteur nord-ouest à nord, obligeant à de fréquentes manœuvre on et se faire soutenir par M. Volvo. Nous étaleront les 20 miles jusqu’à Roscoff avec le courant qui nous pousse et Solivalio qui navigue entre 2 et 5.5 nœuds. La baie de Morlaix est également passée au large et nous pointons sur le port de Roscoff dans un brouillard qui nous fera découvrir la longue jetée d’entrée à 20 mètres de son bord.
Arrivée dans la brume épaisse à Roscoff, juin 2018.
Arrivée dans la brume épaisse à Roscoff, juin 2018.
Le traceur n’est pas une option dans ce temps. Arrivée vers 19h00 au ponton, nous prenons une douche et allons manger au restaurant sur le vieux port de Roscoff. Un bijou de 4-étoiles y est caché dans un écrin de granit face à l’île de Batz.
Jeudi 21 juin :
Le lever du jour nous dévoile un
paysage de grand soleil et de vent, ayant chassé les brumes
vespérales. L’été semble s’être installé dans la nuit pour
éclater ce jour de solstice. L’équipage est en relâche jusqu’à
14h00 en attendant la renverse de courant qui nous portera jusqu’à
L’Aber Wrac’h, à 33 miles de Roscoff.
Roscoff est une ville de granit face à un paysage lunaire à marée basse qui étale ses cratères et ses sables jusqu’à l’île de Batz. Un très long ponton de 600m amène les visiteurs de l’île jusqu’à l’embarcadère. C’est juste magnifique !
Nous appareillons pour l’Aber Wrac’h dans unvent de nord Est bien établit qui nous portera fort jusqu’à l’entrée de l’Aber.
La houle reste forte la Manche est fidèle à elle même. Les heures s’égrainent sous un beau soleil changeant, et finissons par entrer dans l’aber par la passe Est vers 19h00. Nous relâchons sur le ponton visiteur, à deux places du magnifique vieux gréement L’espoir II de feu le père Jaouen. Celui-ci arrive juste des Antilles par l’archipel des Canaries. Le soleil s’éteint paisiblement sur ce village de quiétude.
Roscoff est une ville de granit face à un paysage lunaire à marée basse qui étale ses cratères et ses sables jusqu’à l’île de Batz. Un très long ponton de 600m amène les visiteurs de l’île jusqu’à l’embarcadère. C’est juste magnifique !
Nous appareillons pour l’Aber Wrac’h dans unvent de nord Est bien établit qui nous portera fort jusqu’à l’entrée de l’Aber.
Passage entre l'île de Batz et Roscoff, juin 2018.
l'île de Batz et Roscoff, juin 2018.
Passage entre l'île de Batz et Roscoff, juin 2018.
Passage entre l'île de Batz et Roscoff, juin 2018.
Passage entre l'île de Batz et Roscoff, juin 2018.
Passage entre l'île de Batz et Roscoff, juin 2018.
Passage entre l'île de Batz et Roscoff, juin 2018.
Navigation entre Roscoff et l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Navigation entre Roscoff et l'Abert Wrac'h, juin 2018.
Route entre Roscoff, et l'Abert Wrac'h, juin 2018.
La houle reste forte la Manche est fidèle à elle même. Les heures s’égrainent sous un beau soleil changeant, et finissons par entrer dans l’aber par la passe Est vers 19h00. Nous relâchons sur le ponton visiteur, à deux places du magnifique vieux gréement L’espoir II de feu le père Jaouen. Celui-ci arrive juste des Antilles par l’archipel des Canaries. Le soleil s’éteint paisiblement sur ce village de quiétude.
Départ à 5h00 du matin pour un
programme minuté afin de passer les deux pointes aux courants
contraires. Nous naviguons vers l’ouest sous un faible vent et un
beau lever de soleil, jusqu’au phare du Four que nous passerons en
début de matinée.
Seul voilier à cette heure matinale, nous voyions croiser au large d’Ouessant, arrivé d’un autre temps,l 'Etoile du Roy, vieux gréement noir à liserai jaune, passe au large sous toutes ses voiles. Ce voilier lancé en 1813 semble faire route vers son port d’attache, Saint-Malo.
Nous descendons le chenal du four vers l’Aber Ildut pour faire une petite escale de 3 heures afin de nous présenter correctement à la renverse devant la pointe Saint-Mathieu et son phare du même nom construit en 1835 dans les ruines d’une vielle abbaye. L’Aber nous accueille en milieu de marée montante sur un mouillage d’attente, pour une courte sieste et le repas du midi avant de repartir.
Nous sortons de l’aber à marée haute, cachant les multiples cailloux de cette passe. Nous naviguons sous une bonne brise de nord Est jusqu’à la pointe Saint-Mathieu, puis faisons route vers le Raz de Sein, traversant l’Iroise au large de la rade de Brest, des poix, de Crozon et traversant enfin la baie de Douarnenez.
Nous franchissons le Raz de Sein en soirée, et décidons de traverser la baie d’Audierne pour profiter d’une belle brise qui nous a accompagnés tout l’après-midi, et monte gentiment dans la baie d’Audierne.
Le repas du soir se fait à bord en naviguant vers la pointe de Penmarch que nous passons en soirée. Nous décidons d’établir les quarts de nuits pour profiter de cette belle brise de 16 à 18 nœuds qui nous pousse et nous aura tant manqué. Salvatore et Stéphane prendrons le quart jusqu’à 5 heures du matin, passant au large de l’archipel par l’Ouest, et allant chercher la balise Sud au près serré. Le vent monte dans la nuit jusqu’à 24 nœuds, et nous finirons sous deux ris et génois enroulé dans une mer qui se formera progressivement. La course de la lune montante du Sud-Est, puis descendante sur le Nord-Ouest nous aura accompagné dans cette navigation de nuit.
Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Seul voilier à cette heure matinale, nous voyions croiser au large d’Ouessant, arrivé d’un autre temps,l 'Etoile du Roy, vieux gréement noir à liserai jaune, passe au large sous toutes ses voiles. Ce voilier lancé en 1813 semble faire route vers son port d’attache, Saint-Malo.
Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Nous descendons le chenal du four vers l’Aber Ildut pour faire une petite escale de 3 heures afin de nous présenter correctement à la renverse devant la pointe Saint-Mathieu et son phare du même nom construit en 1835 dans les ruines d’une vielle abbaye. L’Aber nous accueille en milieu de marée montante sur un mouillage d’attente, pour une courte sieste et le repas du midi avant de repartir.
l’Aber Ildut escale de 3 heures, juin 2018.
l’Aber Ildut escale de 3 heures, juin 2018.
Nous sortons de l’aber à marée haute, cachant les multiples cailloux de cette passe. Nous naviguons sous une bonne brise de nord Est jusqu’à la pointe Saint-Mathieu, puis faisons route vers le Raz de Sein, traversant l’Iroise au large de la rade de Brest, des poix, de Crozon et traversant enfin la baie de Douarnenez.
Port du Conquet, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Pointe St Mattieu, route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Nous franchissons le Raz de Sein en soirée, et décidons de traverser la baie d’Audierne pour profiter d’une belle brise qui nous a accompagnés tout l’après-midi, et monte gentiment dans la baie d’Audierne.
Raz de Sein, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Raz de Sein, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Île de Tevennec, Raz de Sein, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Raz de Sein, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Raz de Sein, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Raz de Sein, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Raz de Sein, Route entre L'Abert Wrac'h et Belle Île, juin 2018.
Le repas du soir se fait à bord en naviguant vers la pointe de Penmarch que nous passons en soirée. Nous décidons d’établir les quarts de nuits pour profiter de cette belle brise de 16 à 18 nœuds qui nous pousse et nous aura tant manqué. Salvatore et Stéphane prendrons le quart jusqu’à 5 heures du matin, passant au large de l’archipel par l’Ouest, et allant chercher la balise Sud au près serré. Le vent monte dans la nuit jusqu’à 24 nœuds, et nous finirons sous deux ris et génois enroulé dans une mer qui se formera progressivement. La course de la lune montante du Sud-Est, puis descendante sur le Nord-Ouest nous aura accompagné dans cette navigation de nuit.
Samedi 23 juin :
L’équipage est relayé par Lionel
et Paul à 5 heures du matin, au large de l’archipel. Le vent étant
placé Est, nous continuerons à nous battre jusque vers midi en
tirant des bords dans une mer formée et un vent de 20 nœuds établi.
Les dormeurs de chaque quart n’auront eu qu’une petite nuit dans
leurs couchettes. Nous voyons finalement Groix vers 11h00, mais le
vent mollira progressivement jusqu’à une pétole au large de Groix
que nous longerons par le sud.
Quelques dauphins viendront jouer dans notre étrave et nous ferons oublier le moteur qui ronronne par grandes périodes, et une île qui n’en finira pas de nous suivre sur Bâbord…
Ce ne sera que vers 18h00 que nous toucherons Belle-Ile, dans la magnifique anse des Poulain sur son extrémité Ouest, après une navigation de 2 jours et une nuit et près de 150 miles avalés. Les ports habituels étant pleins en ce magnifique week-end, nous n’aurons pas à nous plaindre de notre mouillage paradisiaque. Dernier repas sous soleil couchant, l’équipage se remémore cette belle croisière.
Quelques dauphins viendront jouer dans notre étrave et nous ferons oublier le moteur qui ronronne par grandes périodes, et une île qui n’en finira pas de nous suivre sur Bâbord…
Dauphins entre L'archipel de Glenan et Groix, juin 2018.
Ce ne sera que vers 18h00 que nous toucherons Belle-Ile, dans la magnifique anse des Poulain sur son extrémité Ouest, après une navigation de 2 jours et une nuit et près de 150 miles avalés. Les ports habituels étant pleins en ce magnifique week-end, nous n’aurons pas à nous plaindre de notre mouillage paradisiaque. Dernier repas sous soleil couchant, l’équipage se remémore cette belle croisière.
Mouilage de Ster-Vraz à Belle Île, juin 2018.
Mouilage de Ster-Vraz à Belle Île, juin 2018.
Mouilage de Ster-Vraz à Belle Île, juin 2018.
Dimanche 24 juin :
Le petit matin nous réveille sous
très faible brise, euphémisme du marin pour éviter le mot pétole.
De plus, le vent est placé Nord-Est, Eole est farceur ! Il nous
faudra faire avec, en tirant des bords entre la pointe Quiberon et le
Palais, port principal de Belle-Ile que nous toucherons vers midi
pour le dernier plein de gasoil. Le capitaine aurait même dit :
c’était prévu ainsi, pour que le bateau rentre propre au
mouillage de Conleau ! Décidément Lionel aura pensé à tout
pour le confort de l’équipage. L’équipage fait son dernier
repas de midi en mer, direction l’île Méaban et le Golfe. Le
bateau est astiqué de fond en comble, les sacs rangés pendant cette
traversée de la baie très tranquille. Finalement, nous rentrons
dans le golf un peu tardivement étant données les conditions de
très faible vent, nous obligeant à remonter vers Conleau sous
moteur appuyé de la voile. Le golf est de nouveau là pour nous
accueillir après une croisière de 16 jours sous les trois mers de
Bretagne. Le grand catamaran bleu de feu Anne Cazeneuve nous
accompagnera un bout de chemin jusqu’à son port d’attache.
Merci beaucoup Stéphane pour le récit écrit de cette belle croisière.
Merci à tout l'équipage: Paul, Salvatore, et Stéphane pour leur envie de navigation, leur enthousiasme. Pour cette esprit d'aventurier et de découverte, de toute la confiance qu'il m'accorde dans les prises de décision, et enfin de tout le travail réalisé pour faire avancer Solivalio, et toujours dans les meilleurs conditions. Une pensée aussi pour le Volvo Penta du voilier qui s'est donné de la peine quand le vent a pu manquer. Un peu trop souvent au goût du capitaine.
Comme d'habitude sur Solivalio, ce parcours sur le papier était ambitieux à réaliser seulement... sur deux semaines. Au final tout a été réalisé comme prévu à notre grande satisfaction. La croisière a été très riche de découverte, le soleil souvent présent. L'équipage a bien profité des nombreuses et superbes escales, des temps de repos, des balades à pied, en scooteur, ou à vélo. On a tous, beaucoup appris, de ces navigations en Manche nord, des îles Anglo Normandes. Dans ces contrées, l'organisation doit-être impeccable les horaires bien respectées pour faire corps avec les éléments naturel très puissant parfois surprenant.
Si les choses ne sont pas toujours simple en voilier, elles rendent aussi la croisière encore plus belle à la fin et rend fier tout un équipage.