mercredi 6 juin 2018

Convoyage de Solivalio à l’Aber Wrac’h, juin 2018.


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       Nous sommes en période estival. Cela signifie pour les plaisanciers que la période pour effectuer des croisières plus ambitieuses est arrivée. La vie à bord, se trouve d’un seul coup facilité par des températures douces et agréables, les coups de vent se rarifient les journées s’allongent et permettent de profiter des escales le soir après la journée de voile.

       Cette année, pour nous, il est décidé, de faire une longue croisière vers l’Angleterre dans la région du Devon. Cette région du Devon, est  inconnu pour l’étrave de Solivalio.

       L’équipage dispose de deux semaines pour effectuer le périple sur les côtes Anglaises. Le problème qui se pose pour nous, est le manque de temps comme souvent avec des programmes ambitieux. En effet, il manque trois jours pour effectuer la croisière complète en partant de Vannes. La solution est trouvée, nous convoyons notre bateau au nord de la Bretagne, le week-end précédent la grande croisière. 

Samedi 2 juin 2018.


        Après avoir observé la météo toute la semaine, la chance semble nous sourire avec du vent situé nord Est au portant, idéal sur le papier (sur internet plutôt). Toutefois, deux jours avant le départ, la chance tourne, et nous nous retrouvons sans vent ce premier jour de croisière. Pour se consoler, on se dit que cela pourrait-être bien pire, s' il y avait, un coup de vent d’Ouest. Cela aurait rendu impossible le convoyage de Vannes vers l’Abert Wrac’h en deux jours et demi.
 
 
 


        Nous sortons du Golfe au moteur et prenons toutes les routes les plus courtes pour sortir de la baie de Quiberon. Passage à l’Ouest de l’île de Méhaban, puis on passe par le passage d’Er Toul Bras à la pointe de Quiberon.
 
 Le passage d’Er Toul Bras à la pointe de Quiberon, juin 2018.
 
 
        Trois belles heures de navigation à travers les îles du Golfes du Morbihan. A travers les voiliers à l’arrêt et manquant d’oxygène dans la baie de Quiberon pour pouvoir faire la régate « autour de Belle Ile » .
 
Baie de Quiberon, régate autour de Belle ÎLe, juin 2018.

Baie de Quiberon, régate autour de Belle ÎLe, juin 2018.

Baie de Quiberon, régate autour de Belle ÎLe, juin 2018.
 

       Notre route se poursuit ensuite vers le Sud de l’île de Groix, en laissant le phare de Birvidaux derrière nous avec sa houle environnante croisée et désagréable à la navigation.
 
Route entre Vannes et Penfret archipel de Glenan, juin 2018.


      Quand enfin nous voyons derrière nous le phare de Pen Men sur la pointe de groix du même nom, il est temps de surveiller autour de nous, nous sommes dans le coin à dauphins. Pas de manque,ils sont là au rendez vous. Ils sautent plus au large, prennent le soleil comme nous sur le dessus de la houle d’Ouest.

      L’arrivée en début de soirée à Penfret à l’archipel de Glénan est appréciée. Pas pour le paysage de l’Ile du ponan ou la beauté de ses eaux qui ne sont plus à vanter, mais pour ne plus entendre le ronronnement régulier du Volvo Penta 18CV.

      La nuit est douce au mouillage, nous sommes parfaitement, à l’abri des vents de Nord Est.
 
Mouillage à Penfret archipel de Glenan, juin 2018.

Mouillage à Penfret archipel de Glenan, juin 2018.



Dimanche 3 juin 2018.


         Va t’on avoir du vent pour ce jour saint, qui doit-être normalement le jour de repos de la semaine?

         70 Milles à couvrir autour de la Bretagne aujourd'hui. En conséquence, pas question de repos pour nous.

         Le capitaine à six heures le matin, sent le vent de sa cabine.
 
Entre la pointe de Penmarc'h et le Ras de Sein, juin 2018.

         En effet, le vent est là, et bien situé. La décision est prise (pas collégialement mais seul par le capitaine impitoyable pour mener l’équipage). « Nous prendrons le petit déjeuner en navigation ». Le tour de l’archipel est rapidement effectué, le spi est mis en place et nous voilà déjà à 11h00 à la pointe de Penmarc’h.
 
Entre la pointe de Penmarc'h et le Ras de Sein, juin 2018.

Entre la pointe de Penmarc'h et le Ras de Sein, juin 2018.
 
Toutefois, nous affalerons le spi peu avant la vue du grand phare de Eckmuehl.        
 
Phare de Eckmuehl pointe de Penmarc'h, juin 2018.  
 
 
    Le vent monte et le ciel se couvre de gris foncé, nous sentons l’instabilité orageuse. Les voiles sont disposées en ciseaux plus rassurant. Plus tard, nous remettons notre spi une fois le ciel plus stable.    
         La journée, est consacrée aux changement d’amures sous spi jusqu’au Ras de Sein. Ce dernier est  passé sous un spi mou et chancelant qui fait parfois pitié à voir car le vent finit par tomber définitivement devant l’entrée de la baie de Douarnenez. Nous revoilà pousser par une simple hélice que nous avons bien du mal à supporter mais qui rend possible l’évolution de la coque.
        La baie des Trépasser, le Cap de la Chèvre, la Rade de Brest, puis la Pointe St-Mathieu, la remontée dans le chenal du Four et, c’est l’arrivée à 20h30 à L’Aber Ildut.
 
la Pointe St-Mathieu, juin 2018.
 
 
 De nouvelles installations portuaire nous attendent, la plaisance prend ces aises dans ce port de pêche et de récolteur d’algue marine. Il commence à pleuvoir...


Lundi 4 juin 2018.


 
          Le départ est matinal. Nous devons profiter du courant montant pour rentrer dans la Manche avec la fin du chenal du Four et son Phare majestueux qui est pour une fois épargné par la houle ce matin. Cette houle (inexistante) n’épargnera pas un estomac du bord plus ou moin résistant à la houle de la soirée dernière à l’Abert Ildut.
Phare du Four, juin 2018

Phare du Four, juin 2018
 
 
         18 Milles seulement à faire et nous arriverons aussitôt 11h00 au port de l’Aber Wrac’h. Nettoyage du voilier, douche, déjeuner et Daniel nous ramène sous la pluie vers le Morbihan en voiture cette fois.
       Le convoyage est réussit, la grande croisière va démarrée samedi après la semaine de travail.
      Pendant ce convoyage, à chaque jour sa mer, avec l’Atlantique, la mer d’Iroise et la Manche.