dimanche 25 juin 2017

Croisière vers Locmaria à Belle Île, juin 2017.


Croisière vers Locmaria à Belle Île, juin 2017.

 

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      Départ du mouillage à Conleau à Vannes où est basé Solivalio. Le départ est matinal le jusant de la marée nous obligeant à partir aussitôt à huit heures sous peine de rester bloquer au port par le manque d’eau sous notre quille.
      Trois équipiers pour deux jours à bord. Stéphane habitué à des longues croisières à travers la Manche sur Solvalio, Thierry, et Armand nouveau venue du bord.

Jeudi 22 juin 2017:

       Le soleil est discret, il ne nous avait plus habituer à cela depuis longtemps. Le vent est situé au nord-ouest, faible dans le Golfe. Les courants sont bien établis ce matin et compenseront ce manque d’air qui nous fait défaut. A la sortie du passage entre la pointe de Kerpenhir et de Port Navalo nous faisons cap direct vers le phare blanc de la Teignouse.
     Une fois passée l’île de Méhabant, la masse blanchâtre du Cap Horn du pauvre est déjà en vue toute fière de nous revoir une nouvelle fois.

Phare de la Teignouse, juin 2017.
 

       Les vitesses sont douces comme l’état de la mer de la baie de Quiberon. Avec ces conditions estivales on ne trouve sur les plans d’eau que des bons skippers, tout paraît simple et tranquille.
    
       Un autre exemple de simplicité de la vie à bord, conséquence de ces bonnes conditions, est la facilité pour la préparation du déjeuner sans avoir à se caler pour ne pas en mettre partout. Les bols de soupe pourtant à moitié remplis se renversant sur une banquette que l’on tâche, sont un souvenir aujourd’hui lointain, surtout quand l’on coupe tranquillement le melon bien mûr et juteux et que l’on peut facilement le vider par-dessus bord.

      L’inconvénient de ce temps maniable sont les vitesses relativement lentes. Nous avons comme ambition première de faire un mouillage au sud de Belle île, soit à Goulphar, ou à port kerel.

      Rapidement, une fois avoir dépassé la passe de la Teignouse à contre-courant et donc péniblement, on se rend compte d’une évidence, cela n’est plus possible surtout depuis que le vent est passé à l’ouest en face de notre route. De plus, l’équipage n’a pas non plus, très envie d’un port de plaisance avec son lot important de plaisanciers à cette période.

Phare de la Teignouse, juin 2017.

Reste un très bon plan, le port de Locmaria sur la côte Est de Belle île.

       Notre nouvel objectif de mouillage pour la nuit, est techniquement très facile  à atteindre. Toutefois, il ne faut pas oublier la cardinale Est de Kerdonis à la pointe Nord Est de la plus grande île du Ponant. Cette cardinale légèrement éloignée de la côte, peut être coupée sans danger à l’ouest ou à l’Est par un voilier au petit tirant d’eau comme le nôtre. Alors, où est le danger vous demandez vous ?

      Le danger avec cette marque de balisage sur l’eau, est qu’elle se trouve sur l’eau. Potentiellement, elle peut se trouver également sur votre chemin. Le chemin du plaisir de la glisse, qui se trouve juste devant l’étrave du voilier, cette pointe physiquement aiguisée du bateau dévoreuse de milles nautiques qui vous tient, et vous dit, «vient refaire de la voile.... Et découvrir de nouvelles baies, mouillages et ports abrités».

      Et bien, cela à failli nous arriver, tant il faisait beau, avec une mer plate, absente de la moindre houle. A bord, les discutions vont de bon train sur la destination de la future longue croisière à réaliser sur Solivalio, quand soudain on vient de s’apercevoir que finalement la cardinale Est de Kerpenhir est à cinquante mètres seulement, sans qu’on la voit arriver sans qu’elle nous prévienne non plus. Cela dit, nous étions tribord amure donc prioritaire. Cette cardinale enchaînée, ne respectent rien... même pas les étraves aiguisées.
 
Les préparatifs pour la descente vers la petite ria de Locmaria à Belle ïle, juin 2017.  
 
Ria de Locmaria à Belle Île, juin 2017

       La visite de la côte Belle Isloise, à pied cette fois, est splendide. Agréable découverte de criques vert turquoise et de sable blanc. Il ne faut toutefois, pas trop en parler et garder ces jardins secrets pour soi. Ne pas envoyer de photos en direct par téléphone au bureau (on est jeudi aujourd’hui) sous peine de se retrouver au chômage technique car votre outil de travail et votre ordinateur sont brûlés à votre retour. On ne peut jamais vraiment connaître la réaction d’un collègue... débordé à cause de votre absence.

Ria de Locmaria à Belle Île, juin 2017

Ria de Locmaria à Belle Île, juin 2017

Vue sur la baie de Port An-Dro, Belle Île, juin 2017. 

Vue sur la baie de Port An-Dro, Belle Île, juin 2017.

Le phare de Kerdonis, Belle Ïle, juin 2017.

Vue sur la baie de Port An-Dro, Belle Île, juin 2017.

Vendredi 23 juin 2017.

                  Il fait jour depuis longtemps ce matin. Nous sommes dans les jours les plus longs de l’année. Armand, s’est levé tôt pour prendre le lever de soleil dans son objectif. Superbe photo de vacance en voilier.
 
Lever de soleil dans la baie de Locmaria, juin 2017.
 
Nous quittons le mouillage avec le Volvo Penta car nous ne touchons aucun vent sous l’abri des falaises. Nous filons vers l’île au chevaux en passant à l’Est du caillou du nom de Grimaud Pell et filons au près serré vers la grande plage de l’île d' Houat. Déjeuner à l’extérieur au soleil dans le cockpit et levons l’ancre en début d’après-midi pour le retour vers Port Navalo.
 
Route de Port Maria à Belle Ile vers la grande plage de Houat, juin 2017.

      Nous apercevrons le trimaran de la flottille de Anne Caseneuve basé à l’île aux Moines. Dans un premier temps, il est loin derrière nous. Puis rapidement à côté de nous. Enfin, loin devant nous toujours avec son flotteur bâbord sorti de la substance liquide, cette même eau qui nous bloque à une vitesse de six malheureux nœuds. On le sait tous, la vie est injuste et on ne prête qu’aux riches, mais là tout de même se faire rattraper et largué si vite...

Trimaran de la flottille Anne Caseneuve, juin 2017.   

     On s’offrira un dernier plaisir avec la remontée du Golfe du Morbihan par le chemin des écoliers qui fait durer un peu plus le plaisir de naviguer à la voile.
 
la remontée du Golfe du Morbihan par le chemin des écoliers, juin, 2017 

       Notre croisière se termine, en remerciant encore une fois Martine (Aubry) pour les RTT de tout l’équipage, et son papa Jacques (Delors) sans lui, pas de Martine...


Au plaisir de vous avoir à bord.